Colonnes de César

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Colonnes de César
Présentation
Destination initiale
Bornes milliaires et voie romaine
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
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Les colonnes de César sont quatre bornes milliaires romaines situées à Beaucaire (Gard), en France.

Elles ont été trouvées en bordure de la Via Domitia sur un axe entre Beaucaire et la Jonquières-Saint-Vincent (où certains spécialistes les localisent par erreur), au lieu-dit Peyrous Plantadous ou Peires Plantades, au Clos des Mélettes.

Description[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Accessibles uniquement à pied ou en deux roues, les bornes sont situées à 450 m. à l'est du carrefour entre le chemin de Bieudon, du chemin de l'Enclos d'Armin et du chemin d'exploitation du Plateau, sur un chemin en cul-de-sac prolongeant celui de Bieudon connu comme la Via Domitia (selon la carte IGN[1]), et nommé aussi chemin Exploitation Enclos d'Argent (selon Google Maps).

Ces quatre bornes milliaires sont toujours in situ, en bordure nord[2] de ce que l'on nommait alors le chemin rural (C.R.) 56, avant le développement aux alentours de la cimenterie. Celle-ci ayant à terme sectionné la voie menant à Beaucaire, à 4 km plus à l'est.

Historique[modifier | modifier le code]

Ce sont des milliaires du XIIIe mille depuis Nîmes, se rapportant à des campagnes de réfection de la voie sous les empereurs Auguste (CIL XVII-02, 210), Tibère (CIL XVII-02, 211) et Claude ou plutôt Antonin[3] pour les deux anépigraphes (CIL XVII-02, 212 et 213). Jacques Gascou note que le milliaire de Tibère est le seul connu, de cet empereur, à donner une indication de distance[4].

Elles ont été dégagées et redressées par le service des monuments historiques en novembre 1962[5], à l'occasion du premier classement[6] soutenu par l'alors jeune Société d'histoire et d'archéologie de Beaucaire[7].

Protection[modifier | modifier le code]

Trois des bornes sont classées au titre des monuments historiques en 1963[8]. Une base anépigraphe supplémentaire est classée deux ans après[9], le 12 janvier 1965. Ultérieurement, le 21 décembre 1984 puis le 5 février 1987, le tronçon de la voie romaine nommée Via Domitia, mitoyen des bornes (mais également sur les communes de Redessan et Jonquières-Saint-Vincent, dans le Gard, et Castelnau-le-Lez, dans l'Hérault) est inscrit au titre des monuments historiques[10].

Galerie photographique[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. Voir plus précisément ce lien sur Geoportail.
  2. Voir la photographie sur archeolyon.araire.org.
  3. Cf. Provost 1999, p. 221-222.
  4. Cf. Gascou 1996. p. 60.
  5. Voir la figure 28 Beaucaire : bornes milliaires en bordure de la Voie Domitienne dans Gallet de Santerre 1964, p. 499.
  6. Cf. Gallet de Santerre 1964, p. 498.
  7. Ouverte en 1960, ses coordonnées sont accessibles sur le site de la ville.
  8. « Trois bornes milliaires, dites Colonnes de César ou Peyrous Plantadous », notice no PA00102974, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  9. « Fragment de base de borne milliaire », notice no PA00102975, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  10. « Tronçon de la route dite Via Domitia », notice no PA00103023, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Carte archéologique
Recueils d'inscriptions
  • (la) Corpus Inscriptionum Latinarum [17]. Miliaria Imperii Romani. Pars secunda, Miliaria provinciarum Narbonensis Galliarum Germaniarum [= CIL XVII-2], éd. par Gerold Walser (de), Berlin, New York, 1986, inscr. n° 210-213 (ISBN 978-3-11-004592-5).
  • (de) Ingemar König (de), Die Meilensteine der Gallia Narbonensis : Studien zum Strassenwesen der Provincia Narbonensis, Berne, 1970, inscr. n° 172-175 (Itinera romana : Beiträge zur Strabengeschichte des Römischen Reiches, 3 [= IR-03]) (OCLC 1410505).
Études
  • André Michelozzi, La Voie Domitienne entre Beaucaire et Nîmes, Beaucaire, Éditions de la Société d'histoire et d'archéologie de Beaucaire, 2002 (ISBN 2910270092).
  • Jacques Gascou, « La présence de Tibère en Narbonnaise : les portraits et les inscriptions. II, Les témoignages épigraphiques », dans Revue archéologique de Narbonnaise, 29, 1996. p. 60 (inscription n° 29 de l'époque de Tibère, marquant le XIIIe mille depuis Nîmes = CIL XVII-2, 211) (en ligne).
  • Jean-Claude Bessac, Michel Christol, Jean-Luc Fiches, Yves Gasco, M. Janon, A. Michelozzi, Cl. Raynaud, A. Roth-Congès et D. Terrer, Ugernum, Beaucaire et le Beaucairois à l'époque romaine, Caveirac, ARALO, 1987, p. 73, 78 et 80 (Publications de l'Association pour la recherche archéologique en Languedoc oriental, 15-16) (ISSN 1141-4499) (OCLC 493624447).
  • Hubert Gallet de Santerre, « Montpellier », dans Gallia, 22, fasc. 2, 1964, p. 498 (Beaucaire, b) et 499 (fig. 28) (en ligne).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]